Ainsi en est-il du roman de Maurice Leblanc " La femme aux deux sourires " dont nous avons déjà fait part au lecteur dans les deux parties précédentes.
Nous évoquons de même assez souvent l'économie de moyens, en dire beaucoup avec peu, qui gouverne celles et ceux qui ont pu dissimuler des indices dans leurs oeuvres.
Dans la roman " La femme aux deux sourires " nous trouverons une des meilleures illustrations à ce jour de cette discipline.
Au chapitre IV - très exactement :
" Il entendit qu’on sonnait à l’entrée. Il écouta. Ayant frappé, le valet de chambre vint lui dire qu’une jeune personne demandait à être reçue.
« Je regrette, dit-il, je n’ai pas le temps. »
Le domestique sortit, puis revint.
« Cette personne insiste, monsieur le marquis. Elle dit qu’elle est la fille de Mme Thérèse, de Lisieux, et qu’elle apporte une lettre de sa mère. »
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre ici le jeu auquel se livre Maurice Leblanc : n'était la virgule entre Thèrèse et Lisieux, nous est donné l'indice d'aller quérir l'information sur la sainte homonyme.
Et lorsque nous évoquons l'économie de moyens c'est bien parce qu'à cette sainte sont associées pas moins de cinq dates différentes : naissance, décès, fête, canonisation, béatification - toutes antérieures à la rédaction du roman ( 1933 ) - les correspondances de dates et les réponses fournies par celles-ci ont conditionné ce choix du romancier.
Naissance : 02 janvier 1873.
Décès : 30 septembre 1897.
Béatification : 29 avril 1923.
Canonisation : 17 mai 1925.
Fête : 1er octobre.
Nous allons donc procéder à l'examen de chacune de ces dates :
le 02 janvier :
François Joseph Chabas, né le 2 janvier 1817 à Briançon et mort le 17 mai 1882 à Versailles, est un égyptologue français.
Le lecteur pourra observer que concernant cette personnalité, nous obtenons deux correspondances :02 janvier - 17 mai. En effet, de manière très claire, nous verrons par la suite que c'est elle qui va nous conduire à l'objectif premier recherché par Maurice Leblanc : livrer un indice majeur.
Sur le 02 janvier nous obtiendrons également une entrée sur :
- 1169 : mort de Bertrand de Blanquefort, grand maître de l'Ordre du Temple
- 1245 : mort d'Armand de Périgord, grand maître de l'Ordre du Temple.
Concernant la date du 30 septembre nous obtiendrons trois entrées intéressantes :
- en 1124 consécration de l'abbatiale de l'abbaye d'Orval.
- en ce jour est fêté saint Ours de Soleure.
- dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre décès de Pierre Corneille.
Chacune d'entre elles entretenant quelque rapport avec notre énigme, et chacune ayant déjà été traitée, et donc croisée, au cours de nos recherches précédentes.
S'ajoute en 1184 le 30 septembre le décès d'Arnaud de Toroge, grand maître de l'Ordre du Temple.
Sur la date du 29 avril :
- en 1429 Jeanne d'Arc entre à Orléans. ( Jeanne d'arc que nous avions déjà croisé chez l'abbé Boudet - cette fois sur le jour du chariot 18 juin )
- en 1780 date de naissance de Charles Nodier - présenté comme un des nautoniers du Prieuré de Sion.
Sur la date du 17 mai :
- en 1510 décès de Sandro Boticelli - présenté comme nautonier du Prieuré de Sion.
- décès en 1882 de françois Chabas.
Sur la date du 1er octobre :
Décès de Gérard de Ridefort - Grand Maître de l'Ordre du Temple en 1189
Extrait forum Histoire :
"C'est dans ce contexte et alors qu'arrive de nouveaux croisés en provenance d'Occident sous l'impulsion de Conrad de Montferrat (quelques mois avant l'arrivée de Richard et Philippe) que se joue le sort d'Acre, encerclée par les croisés jusqu'à ce que Saladin, avec une armée de renfort, l'encercle à son tour.
Les Templiers appuient cette défense et les combats demeurent longtemps indécis. Toutefois, Ridefort et ses troupes parviennent à contenir puis repousser Saladin. Ridefort trouve la mort au pied du Mont Toron, dans la plaine devant les murs de la cité, le 1er ou 4 octobre 1189 (selon les sources). Certains pensent qu'il se serait jeté dans la mêlée, allant à une mort certaine, (même si toute mort est certaine...) en rémission de ses pêchés."
Dans la quatrième partie nous verrons de nouveau cette correspondance en lien avec un lieu.
- dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre décès de Pierre Corneille.
Le lecteur pourra aisément convenir que nous sommes ici dans un registre pour le moins synthétique, ou déjà certains des fondamentaux liés à l'énigme de Rennes-le-Château semblent se mettre en place : l'Ordre du Temple et son avatar Le Prieuré de Sion.
De même l'abbaye d'Orval qui sera rattachée dans l'époque moderne de l'énigme.
Ce constat, ainsi que ce qui a précédé concernant PAX 681, ouvre des perspectives intéressantes sur le rôle exact que Maurice Leblanc a pu jouer.
Nous allons revenir sur françois Chabas, puisqu'il paraît bien que le message premier soit en lien étroit avec ce personnage :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Chabas
Comme indiqué sur le lien ci-dessus, cet éminent égyptologue fut le premier à déchiffrer le papyrus Prisse, du nom de son découvreur Emile Prisse d'Avesnes.
Papyrus catalogué comme l'un des plus anciens manuscrits du monde.
Pour peu que le lecteur m'ait bien suivi depuis le début de notre restitution, il y a de cela presque un an, celui-ci n'aura pas fait l'économie d'une association thématique entre le Livre caché et l'existence par ce lien de ce manuscrit.
D'autant plus quand nous nous souvenons que Maurice Leblanc, dans un autre roman l'Aiguille creuse, nous dirigeait vers ce thème du Livre caché ( voici ce que nous en écrivions à l'époque):
" Nous avons mentionné l'oeuvre cryptée de Maurice Leblanc, relativement à notre énigme.
Voici un extrait révélateur de l'Aiguille creuse , un des romans selon les chercheurs en rapport direct avec l'Enigme des deux Rennes - Livre brûlé, Livre caché disions-nous -
'' Une seule base de documentation serait solide : le livre publié sous Louis XIV. Or, des cent exemplaires imprimés par celui qui devait être le Masque de fer, deux seulement échappèrent aux flammes. L’un fut dérobé par le capitaine des gardes et perdu. L’autre fut conservé par Louis XIV, transmis à Louis XV, et brûlé par Louis XVI. Mais il reste une copie de la page essentielle, celle qui contient la solution du problème, ou du moins la solution cryptographique, celle qui fut portée à Marie-Antoinette et glissée par elle sous la couverture de son livre d’heures.... '' Admirons ici toute l'habileté de Maurice Leblanc...La solution du problème...Elle se trouve dans le même chapitre quelques paragraphes plus loin :
'' Il tira une feuille, pliée en deux.
– Eh bien, lisez !... Il y a des mots à l’encre rouge... tenez... on dirait du sang... du sang tout pâle... lisez donc !
Il lut :
« À vous, Fersen. Pour mon fils, 16 octobre 1793... Marie-Antoinette. »
Et soudain, Beautrelet poussa une exclamation de stupeur. Sous la signature de la reine, il y avait... il y avait, à l’encre noire, deux mots soulignés d’un paraphe... deux mots : « Arsène Lupin ».
Je te vois circonspect, ami lecteur, aussi le 16 octobre est-il la date anniversaire( jour mois ) du décès de :
Nahman de Brtaslav, quant à l'année, elle est ici reportée en toute lettre, sous le nom de Fersen :
Hans Axel von Fersen, appelé aussi Axel von Fersen le Jeune ou surtout en français Axel de Fersen (4 septembre 1755 à Stockholm – 20 juin 1810 à Stockholm), comte suédois, est célèbre pour son profond amour pour la reine de France Marie-Antoinette
Nous avions donc le jour, le mois.
L'année nous est donnée par cette référence au sieur Fersen, l'année de son décès = 1810
Nhaman de Bratslav est bien décédé le 16 octobre 1810 ... "
Nhaman de Bratslav étant l'auteur du Livre caché, dans la sphère du judaïsme.
Cohérence quand tu nous tiens...
Mais revenons à notre papyrus, et son découvreur : Emile Prisse d'Avesnes-
Avant d'aborder les correspondances de dates, et comme à chaque fois que nous sommes confrontés à un lien archéologique, nous pensons envisageable un message en lien avec cette discipline.
Deux dates :
27 janvier 1807 - naissance de Prisse d'Avesnes
27 janvier 1844 - décès de Charles Nodier.
16 février 1879 - décès de Prisse d'Avesnes
16 février 1881 - décès de Paul Flatters.
L'objectif de ce jeu de miroir résidant dans la dernière entrée sur Paul Flatters.
Et voici pourquoi :
Pour cela, il faudra nous transporter de manière virtuelle au parc Montsouris à Paris.
Là ou fut érigé en 1882 un monument en mémoire de Paul Flatters et son expédition :
http://www.e-monumen.net/index.php?option=com_monumen&monumenTask=monumenDetails&monumenId=10365&Itemid=19
L'intérêt de ce monument étant son emplacement, dans l'axe longitudinal de la mire du sud du parc, laquelle mire du sud entretient un lien plus qu'étroit avec le Méridien de Paris :
Le méridien de Paris traverse le parc Montsouris. Une stèle, mire sud dudit méridien, matérialise approximativement son emplacement. Achevée en 1806, cette œuvre de Vaudoyer, haute de quatre mètres, est appelée la « mire du Sud », ou « mire de l'Observatoire », car elle était placée à l'origine dans le jardin de l'Observatoire de Paris. Sur la stèle, désormais classée, on peut lire l'inscription suivante :
Ici, et afin de contredire celles et ceux qui pourraient être tentés par quelque explication de tout ceci en se réfugiant derrière la pensée magique, nous préférons poser la question de l'intentionnalité - et sans verser dans la théorie de la conspiration chère à notre époque de sur information - ne pas moins nous interroger sur un plan mûrement réfléchi, ou, en certains lieux géographiques , que ce soit dans le Razès ou à Paris pour notre présente étude, les choses sont bien à leur place....« DU REGNE DE ... [le nom de Napoléon a été gratté] MIRE DE L'OBSERVATOIRE - MDCCCVI »
Pour finir notre intervention du jour, nous préciserons au lecteur curieux que d'autres dates, dites ou induites, sont incluses dans le roman de Maurice Leblanc.
Nous avons préféré les taire.
Comprenne qui voudra.
En ce 1er mars 2012, l'auteur alain C . . . . . h
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