mardi 8 novembre 2011

CATACOMBES ET CARRIERES DE PARIS

IL m'arrive, parfois, d'être sollicité par quelque lecteur ou lectrice intéressé par mes écrits.
C'est à l'une de ces personnes que je souhaite répondre au préalable, afin de clarifier mon propos concernant l"énigmatique stèle dite Aspairt.
En premier lieu, je ne me serais pas intéressé à cet élément insolite s'il n'était lié à une personnalité du dix neuvième siècle : Louis Etienne Hericart de Thury.
La graphie particulière de cette stèle ne mériterait peut-être pas que l'on s'y attarde car sans doute trouverait-on d'autres exemples de graphie comparable au gré de recherches sur cette thématique particulière.
Néammoins, le fait que cette graphie existe, et que ce monument commémoratif ait été inauguré par M. Héricart de Thury ne peut que faire écho avec une autre stèle, liée à l'énigme de Rennes-le-Château : celle, contestée, de Marie de Nègre d'Ables.Tout comme ne peut faire écho le fait que didier Héricart de Thury, descendant direct du premier, soit l'un des trois chercheurs à l'origine de la " découverte " de cet été 2011.




Stèle contestée, certes, et sur ce point il semble important également de préciser l'état d'esprit dans lequel je me situe.
J'ai, pour l'essentiel de mon propos, éviter d'exploiter le matériel à disposition de tout chercheur sur l'énigme de Rennes-le-Château, sauf quand celui-ci pouvait rejoindre des conclusions tirées d' enseignements provenant de sources parralèles et convergentes.
Ou quand, d'un matériel de recherche dit corrompu, grâce à la clef de lecture de correspondance des calendriers, un message autre que celui apparent, se déployait.
Pourquoi ?
La cause réside dans le questionnement que nous sommes en droit d'avoir vis à vis de certains éléments du puzzle, dont rien ne démontre l'existence, ainsi de cette stèle de Marie de Nègre d'Ables.
A contrario, il paraît légitime de penser que, si cette stèle fut versée au dossier, c'est peut-être qu'elle y eut son utilité. Ainsi , nombre de chercheurs qui m'ont précédé ont pu s'essayer au décryptage de celle-ci.
Je ne me prononcerais pas (  pas encore  ? ) sur ces hypothèses.


Tout comme la stèle de Philibert Aspairt, dans les catacombes de Paris, pourrait avoir, là encore, son utilité.
J'ai, au début de mon intervention sur ce thème, incorporé dans notre réflexion commune, certains éléments dont voici le résumé : l'acte de décès d'un certain Philibert Asper, ne comporte pas la mention de sa date de disparition, et contredit sa profession dite de portier du Val de Grâce. Par ailleurs, le lien qui est en entrée de la seconde partie, pose un questionnement sur le vraisemblable et ce qui pourrait relever de la naissance d'une légende urbaine, dont il me paraît utile de tenir compte.


Considérant ces éléments du dossier, nous avons donc pris le parti de traiter cette affaire comme, possiblement, une composante du dossier, et investigué plus avant.


Nous ne prétendons pas ici répondre aux questions nombreuses qui découleraient de ce qui va suivre, ni dresser un état des lieux exhaustif des éléments sis aux catacombes de Paris, mais plutôt c'est par une sorte d'inventaire à la Prévert, celui-ci trouvant sa cohérence dans les écrits et découvertes qui l'ont précédé, que nous étudierons ce site si singulier.


Avant tout, il sera utile de préciser que ce que l'on nomme aujourd'hui les catacombes n'est qu'une infime partie d'un réseau beaucoup plus vaste, et anciennement exploité : les carrières de Paris et sa région.


Mais revenons tout d'abord sur notre Philibert Aspairt, dont on nous dit qu'il fut portier ( gardien des clefs )
du Val de Grâce.
Or, certains indices pourraient laisser à penser que cette situation ainsi que son emplacement géographique sont là pour faire signe.


L'abbaye du Val de Grâce :


En 1624, Anne d'Autriche, épouse pieuse et délaissée de Louis XIII, pose la première pierre d'un nouveau couvent en bordure de la rue Saint-Jacques. La reine aime s'y retirer, notamment pour abriter sa correspondance secrète avec sa famille espagnole. Après perquisition infructueuse au couvent et aveux arrachés par Richelieu, Louis XIII en interdit l'accès à son épouse.
L'abbaye du Val de Grâce est située non loin du Couvent des Ursulines :


Maison fondée en 1608 par Mme Acarie et Mlle de Sainte-Beuve, avec des Ursulines venues de Provence. Habitant d'abord dans l'hôtel de Saint-André, au faubourg Saint-Jacques, elles s'installèrent dans un nouveau couvent, non loin de l'hôtel, le 11 octobre 1610. Le couvent devint un monastère en 1611, quand les religieuses adoptèrent la clôture. Il devint la maison-mère d'une congrégation qui ouvrit près de 300 maisons dans toute la France.


L'ordre monastique des Ursulines tient son nom de sainte Ursule:

Sainte Ursule (fête le 21 octobre) est au centre de la tradition chrétienne des onze mille vierges, née au IX ème siècle, puis transformée et amplifiée au XIIIème siècle après la découverte d'une pierre tombale, dans une petite chapelle de Cologne, attribuée ultérieurement à une certaine Ursula, une fillette de huit ans.
Étymologiquement, Ursule est un diminutif du latin ursus qui veut dire « ours » (Ursule signifiant donc « petite ourse »).
Pour le lecteur qui nous aura suivi quelque peu jusqu'ici, cette étymologie serait un premier signe.


 "A Jésus naissant et à la Vierge mère "
Cette inscription figurant sur la frise du portique d’entrée de l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce, à Paris, marque la consécration d’une église tout entière tournée vers la Nativité. Si Le Bernin fut pressenti par la reine pour dessiner le célèbre et somptueux baldaquin, c’est Gabriel Le Duc qui fut finalement choisi, et le 25 mars 1665, Michel Anguier obtint le marché du groupe de la Nativité destiné à orner le maître-autel, le baldaquin formant tout autour, en quelque sorte, une majestueuse crèche. Le marché stipulait les conditions suivantes : « trois figures de la crèche d’un grand naturel, l’Enfant Jésus d’attitude couchée en une crèche, le Vierge et Saint Joseph d’attitude priante et dévote ». François Anguier, le frère de Michel, travaillera à d’autres sculptures en l’église du Val-de-Grâce, notamment la descente de croix devant l’autel. Il n’est pas inutile de savoir que Michel Anguier, à Rome, travaillera notamment auprès du Bernin. Sous ses doigts talentueux, la pierre prendra presque vie pour former une magnifique crèche grandeur nature. Des copies, en divers matériaux, furent ensuite réalisées, notamment pour Coulombs.
En 1790, l’abbaye du Val-de-Grâce connut le sort des autres couvents parisiens : elle fut fermée, le mobilier saisi, et de plus, l’orgue fut démoli et le maître-autel démonté. Heureusement, l’église fut conservée comme monument d’architecture, tandis que l’abbaye était dévolue, le 31 juillet 1793, au service de santé pour en faire un hôpital militaire. Elle fut ainsi sauvée de la destruction, ce qui ne fut pas le cas de plusieurs couvents situés aux alentours, notamment les Ursulines et les Feuillantines.
Le baldaquin fut préservé, mais le maître-autel fut transporté au dépôt des Petits-Augustins, et les trois figures de la crèche furent attribuées en 1805 à l’église Saint-Roch où elles furent installées. Napoléon III, bien plus tard, demanda que le maître-autel soit reconstruit, et ce fût  Ruprich Robert que l’on chargea des travaux. Le curé de Saint-Roch ayant refusé de rendre la crèche d’Anguier, il fut décidé d’en sculpter une nouvelle, à l’identique. Trois sculpteurs furent désignés : Clément Denis pour l’Enfant-Jésus, Justin-Marie Lequien pour la Vierge, et Louis Desprez pour saint Joseph.

Nous voici donc, par les circonstances de l'Histoire, visible et invisible, en un lieu stratégique dont nous avons déjà fait part au lecteur : l'église Saint Roch.
En cette même église, nous pouvons admirer : 


Son autel où se trouvait autrefois une Annonciation d’ Etienne Maurice Falconet, œuvre disparue sous la Révolution, est surmonté depuis les années 1800-1810 d'une Nativité dite du Val-de-Grâce, marbre (1665) du sculpteur Michel Anguier. Au dessus, figure une imposante Gloire Divine du meme  Falconet dont les rayons et nuages, parsemés de têtes d'angelots, descendent sur la Sainte Famille. Cet ensemble est complété par deux autre œuvres, le saint Jérome de Lambert-Sigisbert Adam (1752) et une sainte Barbe anonyme (c.1700), de part et d'autre de l'autel.


Sainte Barbe dont il sera utile de préciser son statut si particulier de patronne des mineurs et des carriers...

Intéressons-nous au cas du sieur Falconet :
Considérant la correspondance de dates que nous utilisons avec profit depuis des mois, sa date de naissance 1er décembre va nous renvoyer vers le lien sur Saint Eloi, dont nous vous faisions part sous le titre "Convergences " septembre 2011.
Nous nous permettrons de renvoyer le lecteur vers ce que nous en écrivions alors.


Pour ce qui concerne l'église Saint Roch, il est indispensable de préciser également :
Origines de la Rue Saint-Roch. – Elle a été percée avant la fin du XVe siècle, sous
 la dénomination de Michel-Regnaut. On l'a dite ruelle Gaillon une vingtaine d'années
 après, à cause de l'hôtel Gaillon, dont l'église Saint-Roch tient la place.


Pour les aficionados de l'énigme dite du Razès, le message sera compris.
Pour les néophytes, nous leur conseillons de lire les travaux d'un chercheur
Thierry Garnier "Mémoire des deux cités ".


Voici donc pour les indices liés de manière directe ou indirecte au Val de Grâce.

Les catacombes de Paris : un lieu initiatique ?


Il semble bien que les concepteurs des Catacombes de Paris, au premier rang
 desquels Louis Etienne Hericart de Thury aient , de par leur appartenance au culte
catholique, et animés d'une foi quasi militante, saisi l'opportunité de l'aménagement
 des Catacombes pour y modeler un paysage à l'intention de la vanité humaine, morcelé
 de sentences, de passage des évangiles,  d'une intensité mystique si fort adaptée au lieu.

Il est surprenant de rencontrer aussi, ici ou là, des édifices en écho avec certaines
de nos préoccupations.
C'est sur ce thème que nous allons poursuivre notre voyage dans les profondeurs :

 La fontaine de la Samaritaine -Nous laisserons ici le lecteur en compagnie de
Louis Etienne Héricart de Thury :

http://books.google.fr/books?id=zR_YHfrh4-oC&pg=PA287&lpg=PA287&dq=l%C3%A9th%C3%A9+et+catacombes+de+paris&source=bl&ots=H6BQMLHqeU&sig=3S0-DremXrCrlqsZvPNq385u71s&hl=fr&ei=cGW5TrycGIXLtAaPu_y2Bg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=5&ved=0CDcQ6AEwBA#v=onepage&q=l%C3%A9th%C3%A9%20et%20catacombes%20de%20paris&f=false


Or, si nous revenons un peu en arrière dans le temps, nous avancions l'hypothèse que
 les deux dates en rapport avec Philibert Aspairt - 3 novembre / 30 avril - menaient à Lucain
auteur romain
( date de naissance et de décès ) dont la seule oeuvre intégrale qui nous soit parvenue
est La Pharsale.
Léthé cité dans cette oeuvre de Lucain, et renvoyant sur la mythique Arcadie :

 http://books.google.fr/books?id=84VUAAAAYAAJ&pg=PA584&lpg=PA584&dq=arcadie+et+L%C3%A9th%C3%A9&source=bl&ots=6SZnO6WNMW&sig=rHpc30TR1G4AVyR4PuLWXHt2Sds&hl=fr&ei=h1m5Tv2QLo_vsgbDkfmmBg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=4&ved=0CDQQ6AEwAw#v=onepage&q=arcadie%20et%20L%C3%A9th%C3%A9&f=false


Par ailleurs, la seconde appellation de cette fontaine dite de la Samaritaine, en mémoire
de l'épisode du Nouveau Testament, se situant près du puits de
Jacob, nous renvoie, quant à lui, sur un matériel moderne de l'affaire de
Rennes le Château : le dossier Lobineau dont nous avons déjà fait état, et qui a pour
auteur, le maître du leurre en cette histoire, et dont les sots n'ont retenu
que le leurre : Pierre Plantard.
Lobineau du nom de la rue près de l'église Saint Sulpice de Paris.
Mais sait-on qu'une autre rue Lobineau se trouve être en la ville de Rennes, en Bretagne ?
Et que celle-ci jouxte une seconde rue, dite du Puits Jacob ?

http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA35023786
 












































Comme à son accoutumée, lorsque cela est rendu possible par les circonstances de l'Histoire, visible et invisible, Pierre Plantard va donc ci faire d'une pierre deux coups.
En clair, doubler le message ...


Et puisque nous sommes en compagnie de Pierre Plantard, fantasquement fondateur du non moins fantasque Prieuré de Sion, comment ne pas s'interroger sur ces deux dates ?

1 ) Louis Etienne Héricart de Thury est désigné par décret Inspecteur Général des Carrières le 13 décembre 1810.

2 ) Ce même 13 décembre 1810 a lieu cet évènement historique :
Le Simplon est un département français situé au sud de la Suisse, rattaché à la France par Napoléon 1er le 13 décembre 1810 dont le chef-lieu est Sion .
Il tirait son nom du col du Simplon.


 13 décembre qui a une importance toute particulière avec nos travaux ( mais pas que les nôtres ) ainsi que nous l'avions démontré cet été...


Enfin, avant d'achever notre intervention du jour, et nous l'espérons pas le lecteur, Napoléon 1er, si l'on y prête attention, en système de concordance de dates, est un joyeux lurron : 

- date de naissance le 15 aout - dans le calendrier républicain le jour du lupin...
- date de décès le 5 mai - qui, en 877, est le jour de la fondation de l'abbaye Saint Corneille de Compiègne.

No comment !


Rajoutons que c'est par l'escalier Bonaparte ( de la rue du même nom ) que l'on peut rejoindre un réseau bien particulier des carrières dessous Paris.
Et sur lequel nous poursuivrons notre incursion souterraine.

En ce 8 novembre, l'auteur loin d'être égaré : alain C . . . . . h















1 commentaire:

  1. Pour info, Philibert Aspair était Carrier
    Et la rue Bonaparte n'a porté ce nom que plusieurs années après la création de la stelle à le mémoire de Philibert. Copie a revoir.
    http://www.datacombes.com/index.php/cataphilie/philibert-aspairt.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Bonaparte

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