Nous avons laissé le lecteur à l'orée d'une des entrées du réseau souterrain de Paris, comprenant, outre les catacombes proprement dites, nombre de carrières qui ont, pour certaines, été exploitées depuis des siècles.
L'escalier Bonaparte, du nom de la rue ou celui-ci se situe donne accès au réseau Vaugirard - saint-sulpice - luxembourg - odeon.
Pour épouser la réalité du lieu :
Le lecteur qui aura bien voulu nous accompagner jusqu'ici trouvera dans l'évocation des édifices mentionnés un premier éclairage sur notre propre questionnement, et pourquoi nous nous intéressons tant à ce réseau parisien.
Afin d'illustrer la thèse qui va suivre, O combien iconoclaste pour les aficionados de Rennes-le-Château, et surtout celles et ceux pour qui rien ne peut exister en dehors du territoire audois, nous allons approfondir certain document, une circulaire de Pierre Plantard du 04 avril 1989 dont nous avons déjà fait état ( voir La lettre volée suite 2 ) et qui, à la lumière de notre dernière investigation en date, prend une dimension singulière que nous n'aurions pas soupçonné il y a même un mois de cela.
Nous utiliserons le mécanisme de concordance de dates, de nouveau, et offrirons au lecture bien différente d'un extrait précis de cette circulaire du Prieuré de Sion.
Pour être précis voici le lien vers cette circulaire :
L'extrait qui nous intéresse commence au 4ème paragraphe par " si nous ne possédons plus .... " il y est question de Victor Hugo et des archives du Prieuré de Sion et s'achève par Saint Hiller était le grand oncle de Philippe de Cherisey.
Nous avons déjà évoqué pour la concordance de dates avec l'escalier Bonaparte ( Napoléon 1er ) voir précédent article en date du 08 novembre que la date de naissance - jour mois - de Napoléon 15 aout était le jour du Lupin en calendrier républicain, ne soyons donc pas surpris quand Pierre Plantard écrit : " Victor Hugo déposa une partie de ses archives le 19 juillet 1870 chez Paul Meurice, 5 avenue Frochot " le 19 juillet correspondant à la Saint Arsène.
Nous préciserons également que Nicolas Frochot est expréssément cité par Louis Etienne Héricart de Thury, dans son ouvrage sur l'histoire des catacombes, ce qui est normal quand on sait que Nicolas Frochot, à cette époque là, était préfet du département de la Seine.
L'ensemble de cet extrait ( Plantard ) est codé, et nous nous faisons un plaisir réel ici de vous livrer la teneur du message.
Par ailleurs, et ceci a toute son importance, car nous sommes ici en présence d'un " marqueur " utilisé par le personnage pour nous initier bel et bien aux arcanes de son système, cette date du 19 juillet 1870 concernant une visite de Victor Hugo chez son ami Paul Meurice est fausse ! Victor Hugo ne rentrant de son exil sur l'île de Guernesey que le 05 septembre 1870... Par contre cette date du 19 juillet est historiquement la date de l'entrée en guerre de la France contre la Prusse.
Second marqueur : Paul Meurice, s'il est réel que tous deux furent amis, nous pensons que l'utilisation par Pierre Plantard de ce nom ne doit rien au hasard, et voici pourquoi :
- Paul Meurice décès le 11 décembre 1905 -
Nous voici donc en présence de deux données que nous avons déjà croisé, l'une d'ordre temporelle liée à la thématique du calendrier dans son acception large, l'autre d'ordre spatiale nous renvoyant de nouveau sur le Grand Condé, et par là même l'Hotel de Condé, maintenant théâtre de l'Odeon...
L'évocation de Claude Debussy est également là, et sans doute faudra-t-il y trouver l'explication de cette présence dans l'énigme de Rennes-le-Château , afin de faire signe et livrer message.
Claude Debussy décède un 25 mars :
1581 : La fête du Nouvel An est célébrée pour la dernière fois en ce jour; désormais, avec l'entrée en vigueur du calendrier grégorien, l'année débutera le premier janvier.
De nouveau un marqueur sur les viscicitudes du calendrier, et de nouveau un focus sur la fête de l'annonciation que nous avions évoqué précédemment.
Mais aussi ce dont nous faisions déjà état dans le chapitre Convergences IV :
voir 25 mars.
Considérant que Pierre Plantard communique sur le registre du message dissimulé, nous avons choisi d'explorer également ce qui est dit sur le château du Lys vis à vis de la famille de Philippe de Cherisey.
Nous avons beau cherché, nous n'avons pas trouvé de château possédant cette appellation, il est donc possible que là aussi, nous ne soyons en présence d'un nom renvoyant vers une clef de lecture particulière.
Nous nous sommes dirigés vers Honoré de Balzac, l'auteur du " Lys dans la vallée " roman qui prit pour cadre le château du Lys, ou Balzac se rendait afin de trouver le calme et la sérénité nécessaires à l'écriture de certaines de ses oeuvres.
Balzac a fait plusieurs séjours au château de Saché à Saché en Touraine de 1830 à 1837, hôte de son ami Jean de Margonne. C'est là qu'il a travaillé à l'écriture du Père Goriot, de Illusions perdues et de La Recherche de l'absolu. Mais il y a surtout trouvé l'inspiration pour Le Lys dans la vallée. La vallée de l’Indre, ses châteaux et sa campagne ont servi de cadre au roman (on surnomme d'ailleurs le château de Saché le « château du Lys »).
Parmi les femmes qui ont compté dans la vie de l'écrivain, il est utile de citer Laure de Berny, qui lui inspira le personnage de Mme de Mortsauf, et à qui il dédia son roman Le lys dans la vallée.
La résultante de ce cheminement singulier auquel nous convie Pierre Plantard réside de nouveau dans le système de correspondance de dates auquel le lecteur est désormais habitué.
Date de décès de Laure de Berny le 27 juillet 1836.
Or, à cette date du 27 juillet, nous trouvons ceci :
http://www.nominis.cef.fr/contenus/saint/7718/Les-Sept-Dormants-d-Ephese.html
Element que nous avions déjà rencontré en l'église Saint Roch de Paris...Suivant le fil d'Ariane logique à partir de Pierre Corneille. Elément sur lequel nous allons nous arrêter quelque peu par la suite.
Mais le 27 juillet est aussi la date de naissance cette fois d'une des figures historiques de La Révolution française, à savoir Charlotte Corday, dont on sait trop peu qu'elle fut l'arrière arrière ariière arrière petite fille de...Pierre Corneille !
Comme quoi, tous ces chemins finissent par se rejoindre...
Château du Lys, nous avons ruminé sur cette information et bien évidemment sommes allés quérir si, du côté d'un des apocryphes de Rennes le Château, concocté par Pierre Plantard et Philippe de Cherisey, nous ne croiserions pas certains résultats.
Cet apocryphes a pour titre Le cercle d'Ulysse, écrit par un certain Jean Delaude.
Le même Jean Delaude, nous apprend-on sur le site :
http://jhaldezos.free.fr/elements_insolites/elementsinsolites.html
qui se commit dans un article de La Dépêche du Midi du 23 aout 1981.
Or, le 23 aout est la date anniversaire du décès de François de Joyeuse, de la maison du même nom, et dont le nom est associé étroitement à l'énigme du Razès ( voir les Ducs de Joyeuse ).
François de Joyeuse dont il sera opportun de préciser que son tombeau est à Rouen, ou donc ?
Au lycée Corneille ....En l'église Saint-Louis dudit lycée qui accueillit en son temps Pierre et Thomas Corneille.
Le dépôt à la BNF de l'apocryphe Le cercle d'Ulysse est daté, quant à lui, du 4 aout 1977, et O lecteur, j'espère que tu sentiras les mêmes frissons d'émotion qui peuvent m'étreindre lorsque je découvre cet assemblage splendide d'ingéniosité qui se révèle peu à peu, le 4 aout sont fêtés...les 7 dormants d'Ephese.
Mais demeurons dans le cercle d'Ulysse, ou du lys, ou nous apprenons qu'un cercle mérovingien se réunissait rue de l'amiral Mouchez à Paris. Laquelle rue porte le nom d'Amédée Mouchez depuis 1894, qui fut en son temps directeur de l'Observatoire de Paris, rue qui jouxte le Parc Montsouris, au sein duquel se trouve une mire édifiée en rapport avec le Méridien de Paris.
Parc Montsouris sous lequel nous trouverons un réseau de carrières important.
Il serait opportun également de s'interroger sur la présence de Victor Hugo, désigné comme un des nautoniers du Prieuré de Sion par Pierre Plantard, dans cette affaire.
C'est dans son roman " Les misérables " que nous pourrions trouver l'indice nous conduisant à penser que celui-ci avait connaissance des rouages essentiels vis à vis de l'énigme, et c'est de nouveau dans les entrailles de Paris, que nous renouerons avec des signes déjà rencontrés.
Souvenons-nous de Jean Valjean, fuyant dans les égouts de Paris afin d'échapper à ses poursuivants, la date choisie pour cette épisode ne doit rien au hasard : le 06 juin 1832.
06 juin dont nous avons déjà fait état précédemment en lien bien évidemment avec Pierre Corneille né un 06 juin.
Victor Hugo qui est un homme sympathique nous le chuchote d'ailleurs à l'oreille :
" Jean Valjean « demeura stupide », le mot est du vieux Corneille , au point de douter que ce qu’il voyait fût réel "
Il sera intéressant de noter que Jean Valjean sort des égouts et regagne la liberté aux Champs-Elysées :
"Il laissa glisser Marius sur la berge.
Ils étaient dehors !
Les miasmes, l’obscurité, l’horreur, étaient derrière lui. L’air salubre, pur, vivant, joyeux, librement respirable, l’inondait. Partout autour de lui le silence, mais le silence charmant du soleil couché en plein azur. Le crépuscule s’était fait ; la nuit venait, la grande libératrice, l’amie de tous ceux qui ont besoin d’un manteau d’ombre pour sortir d’une angoisse . Le ciel s’offrait de toutes parts comme un calme énorme. La rivière arrivait à ses pieds avec le bruit d’un baiser. On entendait le dialogue aérien des nids qui se disaient bonsoir dans les ormes des Champs-Élysées "
Pour l'amateur de mythologie, l'avenue des Champs Elysées tire son nom des Champs Elysées, le lieu des Enfers où séjournaient les âmes vertueuses dans la mythologie grecque.
Nous nous permettrons de voir ici une passerelle entre le début de notre propos, l'analogie des égouts de Paris et des catacombes nous semble assez claire, d'autant plus quand Victor Hugo nous entretient du charnier ou cimetière des innocents dans le même épisode des Misérables, et ce par quoi nous avions débuté, à savoir le monument commémoratif dédié à Philibert Aspairt par Louis Etienne Héricart de Thury.
(la stèle se trouve sous la rue Henri Barbusse à Paris, anciennement appelée rue d'Enfer, comme ce qui est indiqué sur l'acte de décès).
Revenons vers le cercle d'Ulysse, on y apprend également l'existence d'un testament de Henri d'Hautpoul,
du 24 avril 1695, qui porte cachet et signature du testateur...
Le 24 avril est, dans le calendrier républicain le jour du rossignol, terme qui, en argot, signifie une clef, un passe-partout. Il sera intéressant d'aller quérir cette clef universelle.
Naissance de Saint Vincent de Paul le 24 avril 1581, et nous renverrons le lecteur vers ce que nous en disions dans le chapitre Convergences, quand nous évoquions l'existence d'un triangle secret, ou triangle d'or, prenant Saint Vincent de Paul, et cette fois sa date de décès, un 27 septembre, comme base de référence.
Le cercle d'Ulysse nous présente également un arbre généalogique, tel que Pierre Plantard les affectionnait,
aujourd'hui, ses détracteurs, celles et ceux, qui, apparemment, n'ont rien saisi de la subtilité du personnage et de l'école de pensée qu'il incarnait, ne discerne dans ses arbres généalogiques que forfaitures et mensonges.
Les anomalies qui sont pourtant sous leurs yeux paraissent invisibles.
Il y en a une et de taille !
Nous y apprenons la présence d'un -Jean XXI une date en rapport 28 novembre 1808.
-Jean XXII une date en rapport 28 novembre 1809.
Voici, de manière anodine, comment livrer un message d'une grande richesse.
Celui-ci va se décliner comme suit :
1°) La répétition du 28 novembre est bien évidemment là pour attirer notre attention, pour peu que l'on veuille bien prêter une lecture attentive au document.
Le 28 novembre 1809, très exactement, a lieu la bataille d'Alba de Monnes, les troupes françaises étant sous l'autorité de Kellermann.
Le dit Kellermann étant né un 4 aout.
2°) Le 28 novembre est fêtée sainte Catherine.
Fête qui trouve son origine dans la personne de Catherine Labouré :
28 novembre de la férie - sainte du jour : Sainte Catherine Labouré :
" Catherine raconta que, pendant son noviciat, dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830 , jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit : « Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle ; la Sainte Vierge vous attend. » Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant. Arrivée à la chapelle, elle entend bientôt le froufrou d'une robe de soie. La Sainte Vierge est là, resplendissante, et lui parle durant deux heures, lui confiant que Dieu a une difficile mission pour elle..."
Le lecteur averti aura bien saisi le renvoi vers la date du 19 juillet 1830, date que nous avons déjà évoqué, qui est la Saint Arsène, mais aussi la Saint Vincent !
Belle partition que l'on nous joue là ...
D'autres que moi se sont essayés à l'exercice, à partir d'un matériel différent, effleurant le système sans le systématiser comme votre serviteur :
http://www.esonews.com/auteurs/Nia-Hommage.asp
Une autre sainte Catherine,plus ancienne, est quant à elle, fêtée le 25 novembre :
http://www.lejourduseigneur.com/Web-TV/Saints/Catherine
A cette date du 25 novembre nous attendent deux surprises :
- 1881: Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli), 259e pape décédé le 3 juin 1963.
La mention de Jean XXI et Jean XXII au sein de l'arbre généalogique de Pierre Plantard était donc bien présente pour que nous aboutissions à ce résultat.
Cet élément d'information rejoint une partie de l'explication que nous donnions concernant les Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin ( Lavaur = le ruisseau caché par l'étymologie du nom ).
Mais encore, et pour que ce soit tout à fait complet, retour sur le 28 novembre :
1° ) 28 novembre 1193 mort de Robert IV de Sablé, Grand maître de l'Ordre du Temple.
2° ) 28 novembre 1670 - Première représentation de la tragédie Tite et Bérénice de Pierre Corneille, avec en arrière-plan historique de la vie de Tite ( Titus ) le siège et la prise de Jérusalem en l'an 70...
Nous voici donc en terrain connu relativement à l'énigme de Rennes-le-Château.
Nous verrons par la suite, notamment par la légende des 7 dormants d'Ephese, ou tout cela nous conduit...
A suivre donc.
En ce 18 novembre 2011 l'auteur alain C . . . . . h
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