mardi 21 février 2012

SAUT QUALITATIF II

Ainsi qu'annoncé lors du  début de notre intervention , quand nous évoquions l'Art de mémoire , en rapport avec les mécanismes de codification dont nous faisons état depuis plusieurs mois, nous répondrons aujourd'hui à la question posée : l'abbé Boudet nous entretient-il de cet arcane ?


Nous y répondrons positivement, en dressant un état des lieux au travers de quelques exemples significatifs.
Nous débuterons en illustrant notre propos de ce qui semble bien être une intentionnalité de la part de l'abbé Boudet.

Comme précédemment exposé l'Art de mémoire fait appel au procédé mnémotechnique, ou, en simplifiant à l'extrême et pour bien nous faire comprendre du lecteur, la faculté de restituer du sens par le fait d'avoir appris par coeur certaines données.
Cet arcane se décline sous l'appellation " Palais de mémoire " qui pourrait trouver son équivalence sous le terme catégorie, ou ensemble composite.
L'abbé Boudet, dans son essai, nous mets sur la voie, et ceci dès le début :
    
     Observations préliminaires

  " Préoccupé de mettre par écrit quelques remarques sur la station thermale de Rennes-les-Bains ou Dieu nous avait appelé à exercer le ministère paroissial, désireux de faire revivre d'antiques souvenirs..."

Car n'est-il pas un synonyme du mot mémoire que le mot souvenir ? 
Celui-ci est fort employé dans la Vraie Langue Celtique puisqu'il apparaît 20 fois, et c'est d'abord sur ce mot-clef que nous allons observer si ce sens que nous recherchons se révèle.

Les deux  pages pivot si nous pouvons dire, qui va nous indiquer que ces deux mots synonymes - mémoire et souvenir - se doivent d'être traités à part entière se trouvent page 171 et 172 :

Page 171 :

Les Druides n'écrivaient point les mystères de leur science : leurs nombreux disciples
 en obtenaient la connaissance, en
 appliquant leur mémoire à retenir le
 grand nombre de vers danslesquels
 la doctrine druidique était renfermée.
 En obligeant les jeunes gens à apprendre
 ainsipar coeur les sciences qui leur étaient communi-quées, " ils les empêchaient 
de se reposer sur" l'écriture
 et aussi de négliger l'exercice de la mémoire.Il arrive ordinairement
 en effet, que" l'on s'applique 
moins à retenir par coeur ce" que
 l'on peut apprendre au moyen des livres."
 Le fondement de leur doctrine est que
 les âmes" ne périssent pas... Ils traitent
 aussi du mouvement des astres, de 
la grandeur de l'univers et" du
 monde, de l'essence des choses, de
 la puis-" sance des dieux immortels, et 
enseignent ces" doctrines à la jeunesse. " (1)


page 172 :


On voit, par ces paroles de César, que le Neim-heid 
avait donné, avec grande justesse, à la ville 
des Redones, le nom de Condate, ce nom rappe-lant
 à l'esprit le souvenir des doctrines ensei-gnées, par les Druides, à la jeunesse
 gauloise,dont ils cultivaient l'intelligence et la mémoire.


Voici qui nous semble clair, et bel et bien soucieux de transmettre un message principiel.
Le renvoi bibliographique ( 1 ) page 171 et cité page 172  relève de la même volonté, et c'est bien sur les noms propres, le plus souvent de personnages historiques, et les dates du calendrier s'y rapportant que nous devrons effectuer le travail de décryptage auquel nous convie l'abbé Boudet.

Jules César est fortement mis à contribution en référence, c'est donc sur une date qui lui est propre que nous analyserons le sens à donner :

Sur la date anniversaire du décès de Jules César le 15 mars, nous trouverons deux correspondances significatives :

- Naissance le 15 mars 1713 de Nicolas Louis de Lacaille - astronome élève de Cassini, en juillet 1739, il participe avec Cassini de Thury à la mesure de la méridienne dans les Pyrénées à partir de Perpignan.
Pour demeurer dans notre propos, nous sommes ici dans le " Palais de la mémoire  " ayant pour sujet les indices géographiques, bien évidemment le lien avec le Méridien.

-Décès le 15 mars 1576 de Jacques Gohory - avocat, médecin et alchimiste de la Renaissance - fait remarquable dans ce jeu de miroir : un essai hermétique, la Vraie Langue Celtique - nous mène via ce personnage à un autre... Jacques Gohory fut, entre autres,  l'éditeur en France du fameux Songe de Poliphile, une référence en matière d'écrit hermétique :


http://books.google.fr/books?id=Nj_ML3fir6gC&pg=RA1-PA251&lpg=RA1-PA251&dq=jacques+gohory+15+mars&source=bl&ots=bZuYklMQ-k&sig=TqCV2j8C4Dq2YC6A5Bt7uOlCBR0&hl=fr&sa=X&ei=1IBDT-2XLpSLhQeNyeG2BQ&ved=0CDQQ6AEwAzgK#v=onepage&q=jacques%20gohory%2015%20mars&f=false

La logique voudrait, si notre oreille daignait entendre, que nous soyions ici en présence d'une strate relative à l'énigme de Rennes le Château s'orientant vers le mystère alchimique - le songe de Poliphile, étant de l'avis de certains auteurs, dont Fulcanelli, oeuvre spagyrique.
Ainsi que nous l'écrivions auparavant, il y a quelques semaines de cela, nous ne nous interdisons nullement de 
promouvoir l'idée selon laquelle l'énigme des deux Rennes ne soit composée de strates différentes et différenciées - dont une aurait trait à l'art alchimique.
Donc, nous pensons légitime d'écrire que nous sommes ici en présence du " palais de mémoire " lié au Grand Oeuvre.
Ceci, tout en préservant l'idée que l'abbé Boudet est d'une redoutable efficacité pour jouer des indices et dissimuler une strate sous une autre....Il y aurait donc ici une surdétermination du " code " un résultat en contenant un autre - pour en être certain seule une lecture du Songe de Poliphile pourrait infirmer ou confirmer cette hypothèse.
Et peut-être cette page en est-elle  l'illustration quand nous considérons que nous débutons notre cheminement à partir de Jules César :


http://books.google.fr/books?id=LTo-AAAAYAAJ&pg=RA1-PA10&lpg=RA1-PA10&dq=le+songe+de+poliphile+et+souterrain&source=bl&ots=S1vvZI9BCI&sig=UrwIcuRMICl3KtiswVF_iVKWRkw&hl=fr&sa=X&ei=RIdDT9jeOYa_0QWNt9iPDw&ved=0CCwQ6AEwAg#v=onepage&q&f=false
 Ainsi que le lecteur le perçoit, le jeu qui se déploie ici est d'une grande richesse d'information, et dans le pur respect de l'économie de moyens dont nous avons déjà fait part.

Second exemple ou le lecteur pourra s'il le souhaite valider le fait que les éléments qui suivent ont été précédemment portés à sa connaissance :

Mot souvenir - page 9 de la Vraie Langue Celtique - référence citée :

" Sir William Jones, fondateur de la Société asiatique de Calcutta"
 Dates  en correspondance : sir william Jones  naissance le 28 septembre 1746 -
 28 septembre 1698 naissance de Pierre-Louis Maupertuis ( voir église Saint Roch )


Décès de sir william Jones 27 avril 1794 - 
Le 27 avril est fêté saint Amédée de Savoie dont la fête majeure se situe le 30 mars.
Le 30 mars renvoyant sur la date anniversaire de naissance de Maïmonide...

Troisième exemple : 
Page 172 de la Vraie Langue Celtique - mot souvenir - l'abbé Boudet nous entretient des Redones et de Condate - nous dirigeant cette fois vers une thématique majeure dans son essai, relativement à Rhedae - ancien nom du village de Rennes le Château - qui signifie la cité des chariots - sachant que la tribu des Redones signifie conducteurs de chariots ( ce dont nous entretient par ailleurs l'abbé Boudet de façon suggestive page 233 concernant l'étymologie du lieu dit Carlat - développement qui s'achève sur la référence aux Redones ).
Il sera intéressant de noter par ailleurs l'insistance de l'abbé Boudet pour associer dans son essai le nom de cette tribu aux pierres levées, menhirs , et cromleck...


Le nom de Rennes dérive d'une tribu des Redones, dont le nom, selon A.J. Raude, aurait signifié conducteurs de chars et serait lui-même dérivé d'une vieille racine en rod, la roue; le breton en a fait Roazon. Il est de fait que Rennes est très tôt apparue comme un carrefour, et s'est trouvée au centre d'une étoile de huit routes romaines. Elle prit alors le nom de Condate, confluent; la ville romaine était précisément dans l'angle formé par la Vilaine et l'Ille, au NE du confluent.

N'obéissant qu'à notre logique de correspondance en terme de calendrier, nous nous dirigerons d'un pas réfléchi vers le calendrier républicain, le jour du chariot , c'est à dire le 18 juin.


Avant d'aborder ce fil d'Ariane, que le lecteur veuille bien retenir qu'ici nous sommes dans un registre pragmatique, dont l'objectif est de faire signe :

18 juin 1429 - victoire des troupes sous le commandement de Jeanne d'Arc à  Patay.
C'est à partir des dates associées à Jeanne que le message se déploie.
Jeanne d'Arc meurt sur le bûcher le 30 mai 1431, à Rouen.
30 mai 1800 : naissance de Henri de Bonnechose, que nous ne présentons plus.

Jeanne d'Arc, dont nous venons de fêter le 600 ème anniversaire,  serait présumée née le 06 janvier 1412, à Domremy,  c'est dans tous les cas la date retenue par de nombreux historiens. 
Or, le 06 janvier est dans le calendrier républicain le jour de la marne ou pierre de France...

Fête de l'épiphanie dans le Christianisme - les Rois Mages - voir le 06 janvier 1892 et collage des Rois Mages de l'abbé Saunière...

C'est aussi le 06 janvier  1822 la date de naissance d'un archéologue allemand, qui, en son temps fit couler beaucoup d'encre, fut vilipendé par les sommités auto- suffisantes de l'époque ( ce clan là est hélas une catégorie qui a le mauvais goût de se reproduire ) ceci, en dépit ou bien à cause de ses nombreuses découvertes, dont la plus intéressante, pour ce qui nous concerne , sera celle du trésor de Priam, comme nous l'indique cette plaque, le 30 mai 1873 !
( d'autres sources indiquent le 31 mai )


http://www.gemeinde-kalkhorst.de/Schliemann.html

Nous ne craignons pas d'affirmer que l'intentionnalité liée à ce nouveau " Palais de mémoire " ne s'inscrive ici en référence aux fouilles opérées par Heinrich Schliemann, pour mettre au jour le trésor de Priam.
Cette référence est compatible :
- en terme de temps - découverte en 1873 - édition de la Vraie Celtique en 1886 - 
- en terme de nature - " trésor " archéologique.


Et, pour peu que nous souscrivions à ce signe que nous adresse l'abbé Boudet, nous pourrions ici évoquer le terme de " modèle "...Pour qui sait lire et comprendre...


Nous pourrions multiplier à l'envi les exemples - résultats en écho aux deux mots clefs " mémoire"
et " souvenir " ( que nous avons par ailleurs investigué en totalité ) mais nous choisirons de demeurer sur ces trois exemples qui nous semblaient être les plus bavards en terme de sens.

Nous poursuivrons - peut-être - sur un autre élément lié à l'énigme de Rennes-le-Château - PAX 681 dont nous proposerons une lecture pour le moins édifiante.

En ce 21 février 2012 - l'auteur alain C . . . . . h


















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