J'attends...
Dans la nuit noire , dépossédé de tout.
J'attends la prière et j'attends le frisson, le vent qui bruine , la Lune à l'unisson,
Le crissement des branches au chant du large, la course du lièvre dans les buissons.
J'attends le signe sur ta main, et ma misère sans lendemain.
J'attends ce que l'humain peut faire
Ou défaire.
Tant de puissance pour en arriver là
" Nan mais allo quoi ? "
C'est pour ça qu'on est sur Terre ?
Ou bien pour la danse des sphères
L'intelligence de l'insecte
La plénitude de l'instant...
Souviens-toi
Une nuit douce de printemps
Tu sais, quand le cœur se prend à aimer
Et déborde à tribord...
Souviens-toi
Tes bêtises d'enfant
Quand le bâteau ivre, chaloupe de tes élans,
Te ramenait à bon port.
Salut aux goélands.
Salut aux œuvres de Dame Nature
Salut aux êtres de bonne volonté
Et merde aux autres
Souviens-toi
Les odeurs chaudes du jour
Quand le soleil se fait Dieu
Dans la campagne tout se tait comme engourdi
Et toi-même tu te sens lourd
Lourdingue, envapé dans des tourments d'égo,
Ah le Pouvoir...
ça pourrit tout le Pouvoir,
C'est chagrin et compagnie,
A les croire ceux qui en abusent
Ne savent même plus ce qu'est un humain
Leur frère.
A les voir, ces petites marionnettes ,
Sont déjà du passé.
Nous ne vous remplacerons pas.
L'avenir mérite autre chose que cette sempiternelle danses des ventre devant l'écritoire public !
Nous ne vous envions pas.
Nous conjuguerons le verbe soleil
Comme d'autres conjuguent au présent l'esprit rebelle.
Oui ! Nous sommes rebelles !
J'ai un drapeau noir en guise d'épée
Et en sautoir un ruban de liberté.
Beau ruban de soie grise,
Tissée de longues années, en patience.
Souviens-toi
De ce que tu portais
Cet enfant là
Qui n'appartenait qu'à toi.
Souviens-toi des lumières
Dans tes yeux quand ton regard se glissait
Entre deux peaux, entre deux ères.
Souviens-toi
Il n'est pas trop tard, rien n'est jamais trop tard
A part le dernier soupir.
Les mécaniques tectoniques ne sont pas là pour te servir
Non ! C'est toi qui les sers
Et avec volupté encore
On n'est jamais si bien esclave de ce que l'on prétend combattre...
Alors ne combats plus
Laisse ça à d'autres
Les professionnels de l'imagination
Ceux qui pensent à ta place
Les galériens de l'open space
Les comptables de nos vies
Les claviers de l'incertitude.
J'attends...
Et je chante.
Tu veux chanter avec moi ?
Ne combats plus
Cesse d'alimenter la machine à faire du bruit
Retire-toi
Retire-toi
C'est en les ignorant qu'on les fera chuter.
Il n'est de caste que reconnue !
Eh oui Monsieur, oui Madame,
Comme je le disais à votre défunte mère
Tout ça n'est pas né d'aujourd'hui.
ça remonte loin l'appel aux ordres
Et ils ont beau les travestir
Les apprêter en toupet de gala
En robe de soirée
Blanche-Neige et les 7 nigauds
Contents d'aller au boulot
Si tu ôtes le masque ...
Carnaval pour l'un, carcéral pour l'autre
C'est toujours et encore la même chanson.
Alors laisse-les à leurs rimes
Arrime-toi au bastingage ça va tanguer grave
Assieds-toi et attends...
Attends...
Le chant des tambours.
Attends...
Le chant des tambours.
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