En l’année 1992,
paraît un essai destiné à tous ceux que
l’énigme de Rennes-le-Château passionne.
Essai qui fera date,
et qui est devenu une référence pour nombre de chercheurs.
Son auteur Patrick
Ferté s’appuie en effet dans ‘’ Arsène Lupin Supérieur inconnu ‘’ sur les
œuvres de Maurice Leblanc, au travers des aventures de son héros Arsène Lupin.
Il apparaît à sa lecture que cette œuvre est cryptée et avec force
argumentation et citation d’extraits de romans, nous ne pouvons que reconnaître
en filigrane l’énigme de Rennes-le-Château, ses principaux acteurs, et les
pistes d’explication qui s’en dégagent.
Patrick Ferté a fait
un travail que nous qualifierions de considérable, et s’est rapproché, ainsi
que nous allons le démontrer, de la grille de lecture qui lui aurait permis
d’aller encore plus loin, de comprendre encore plus ou cette énigme nous
menait.
Ainsi, page 204 vis
à vis de la date mythique du 17
janvier :
Dans les huit coups
de l’Horloge ou nous retrouverons une autre et non moins étrange HERMINE,
M.Leblanc nous y exhortait catégoriquement : Ne devait –on pas aller
jusqu’au bout de l’argumentation qui ATTRIBUAIT AUX CHIFFRES, A TOUS LES
CHIFFRES, aux derniers comme aux autres, LEUR VALEUR DE DATES EVENTUELLES .
Le mieux ici est de
reprendre dans son intégralité l’extrait de la nouvelle ‘’ La dame à la hache’’
d’où sont extraites ces quelques lignes :
Toutes les feuilles
de ce petit carnet étaient blanches, sauf une, où il y avait la liste des
femmes assassinées, liste établie selon l’ordre chronologique et dont les noms
étaient accompagnés de trois chiffres. Ladoue, 132 ; Vernisset, 118, etc.
On n’aurait certes
attaché aucune importance à ces lignes que le premier venu avait pu écrire
puisque tout le monde connaissait la liste funèbre. Mais, au lieu de cinq noms,
voilà qu’elle en comportait six ! Oui, au-dessous du mot Grollinger, 128, on
lisait Williamson, 114. Se trouvait on en présence d’un sixième assassinat ?
La provenance
évidemment anglaise du nom restreignait le champ des investigations qui, de
fait, furent rapides. On établit que, quinze jour auparavant, une demoiselle
Herbette Williamson, nurse dans une famille d’Auteuil, avait quitté sa place
pour retourner en Angleterre, et que, depuis ce temps, ses sœurs, bien
qu’averties par lettre de sa prochaine arrivée, n’avaient pas entendu parler
d’elle.
Nouvelle enquête. Un
agent des Postes retrouva le cadavre dans les bois de Meudon. Miss Williamson
avait le crâne fendu par le milieu.
Inutile de rappeler
l’émotion du public à ce moment, et quel frisson d’horreur, à la lecture de
cette liste, écrite sans aucun doute de la main même du meurtrier, secoua les
foules. Quoi de plus épouvantable qu’une telle comptabilité, tenue à jour comme
le livre d’un bon commerçant. « À telle date, j’ai tué celle-ci, à telle autre,
celle-là… » Et, comme résultat de l’addition, six cadavres.
Contre toute attente,
les experts et les graphologues n’eurent aucun mal à s’accorder et déclarèrent
unanimement que l’écriture était celle d’une femme « cultivée, ayant des goûts
artistes, de l’imagination et une extrême sensibilité ». La Dame à la Hache,
ainsi que les journaux la désignèrent, n’était décidément pas la première
venue, et des milliers d’articles étudièrent son cas, exposèrent sa psychologie
et se perdirent en explications baroques.
C’est cependant
l’auteur d’un de ces articles, un jeune journaliste que sa trouvaille tira de
pair, qui apporta le seul élément de vérité, et jeta dans ces ténèbres la seule
lueur qui devait les traverser. En cherchant à donner un sens aux chiffres
placés à la droite des six noms, il avait été conduit à se demander si ces
chiffres ne représentaient pas tout simplement le nombre de jours qui
séparaient les crimes les uns des autres.
Il suffisait de vérifier les dates. Tout de suite, il avait constaté
l’exactitude et la justesse de son hypothèse. L’enlèvement de Mlle Vernisset
avait eu lieu 132 jours après celui de Mme Ladoue celui d’Hermine Covereau 118
Jours après celui de Mlle Vernisse, etc.
Donc, aucune hésitation
possible et la justice ne put qu’enregistrer une solution qui s’adaptait si
exactement aux circonstances les chiffres correspondaient aux intervalles. La
comptabilité de la Dame à la Hache n’offrait aucune défaillance.
Mais alors une
remarque s’imposait. Miss Williamson, la dernière victime, ayant été enlevée le
26 juin précédent, et son nom étant accompagné du chiffre 114, ne devait-on pas
admettre qu’une autre agression se produirait 114 jours après, c’est-à-dire le
18 octobre ? Ne devait-on pas croire que l’horrible besogne se répéterait selon
la volonté secrète de l’assassin ? Ne devait-on pas aller jusqu’au bout de
l’argumentation qui attribuait aux chiffres, à tous les chiffres, aux derniers
comme aux autres, leur valeur de dates éventuelles ?
Nous ne pouvons
qu’admirer l’habileté dont Maurice Leblanc
fait preuve pour nous donner la solution, c’est-à-dire l’accès à la
grille de lecture connue des initiés à l’énigme de Rennes-le-Château, et dont
votre modeste serviteur se fait depuis des mois l’interprète en ce lieu
virtuel.
Ainsi fait-il dire
dans son texte : il suffisait de
vérifier les dates.
Nous soulignerons
également la date du 18 octobre, dont nous avions déjà relevé la présence dans
l’écheveau complexe de ce système de concordances des dates des calendriers qui
nimbe notre énigme.
Nous pouvons dire que
cette date est une des dates clefs- avec celle du 02 février - et voici
pourquoi :
18 octobre 1518
naissance de Nicolas de Pellevé
Nicolas est le second
fils de Charles de Pellevé et d'Hélène de Fay, seigneur de Liancourt et de
Jouy, d'une ancienne famille de Normandie. Professeur de droit et abbé de
Saint-Corneille…
Saint Corneille nom
homonyme d’un autre saint Corneille ( le centurion ) auquel se rattache la date
du 02 février…
En clair Maurice
Leblanc avait parfaitement connaissance du message des Bergers d’Arcadie de
Nicolas Poussin qui est en lien avec cette date du 02 février ( voir tous nos
rappels à ce sujet ).
Mais il avait
connaissance également, et ceci n’est pas moins considérable, d’un autre
rapport à effectuer, cette fois avec un autre acteur de premier plan de
l’énigme de Rennes-le-Château : l’abbé Henri Boudet, dans La Vraie Langue
Celtique.
Sur ce point je ne
puis en dire plus sous peine de dévoiler le lieu à partir duquel il est
probable que se situe la cache de Rennes-les-Bains.
Mais revenons donc à
ce que nous préconise Maurice Leblanc, par Arsène Lupin interposé :
Mais alors une
remarque s’imposait. Miss Williamson, la dernière victime, ayant été enlevée le
26 juin précédent, et son nom étant accompagné du chiffre 114, ne devait-on pas
admettre qu’une autre agression se produirait 114 jours après, c’est-à-dire le 18
octobre ? Ne devait-on pas croire que l’horrible besogne se répéterait selon la
volonté secrète de l’assassin ? Ne devait-on pas aller jusqu’au bout de
l’argumentation qui attribuait aux
chiffres, à tous les chiffres, aux derniers comme aux autres, leur valeur de
dates éventuelles
114 nous produirait
alors le 11 avril ( 11-4 )– le 11 avril qui est la date anniversaire de la
naissance de …Bérenger Saunière.
Le 26 juin est cité
en toutes lettres :
Le 26 juin 1730
naissance de Charles Messier astronome qui travailla avec Pierre Méchain de
l’Observatoire de Paris – rapport au Méridien.
En soi-même nous
pourrions penser que ceci est un indice de moindre importance s’il n’était pas
accolé dans le même paragraphe au 18 octobre qui nous indique un lieu très
précis à Rennes-les-Bains…
Poursuivons donc et
remontons dans le texte :
Ladoue – 132 veut
donc dire 13 février :
1754 :
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prélat et homme d'État français († 17
mai 1838). On trouve plus communément la date du 2 février 1754.
Le lecteur peut
vérifier, il y a bien une confusion sur la date de naissance de cette
personnalité – certains donnant le 02 d’autres le 13 février.
Sachant que le 02
février dans l’énigme est une seconde
date clef…
Vernisset – 118 veut
donc dire 11 aout :
Chemin plus difficile
– fonctionne par rebond- le 11 aout 1297 Canonisation de Saint- Louis –
naissance de Louis IX Saint-Louis le 25
avril 1214 auquel répond en écho la date de décès de David Teniers le Jeune –
en 1690…un 25 avril.
La tentation de saint
Antoine de David Teniers le Jeune étant un des trois tableaux auxquels nous
sommes en présence dans l’énigme de Rennes-le-Château…
Au-delà de la
concordance de dates peut-être sommes-nous ici d’un message à plusieurs
tiroirs.
Grollinger 128 – donc
12 aout
Le 12 aout 1755
naissance de Conrad Malte-Brun ce qui
nous renvoie à la ville de Marcoussis – correspondance de dates déjà abordée
dans nos travaux .
Marcoussis nous
menant bien évidemment au tableau du Pape Celestin V – le troisième dans
l’énigme de Rennes-le-Château.
Sur cette date du 12
aout – une seconde lecture plus approfondie pourrait mener à un signifiant de
fond. ( Recherche en cours ).
Sur Marcoussis
signalons au lecteur que dans son essai Patrick Ferté nous entretient de la
déclaration Balfour du 11 novembre 1917 – nous avions déjà évoqué ce point en
le convertissant en longitude :
2° 11’ 17’’ – et
signaler que nous aboutissions à une
ancienne ferme hospitalière dénommée Le Déluge. Sachant que nous sommes ici
avec cette idée de déluge sur une idée maîtresse que nous avons croisé de
nombreuses fois, nous tenions à le préciser.
Poursuivons sur deux
dates complémentaires abordées dans son essai par Patrick ferté :
Sainte Rosalie qu’il
rapproche de sainte Roseline 17 janvier– ceci pour faire lien avec la ligne
méridienne La Rose Ligne – Sainte Rosalie est fêtée le 04 septembre – sur cette
date nous trouvons la date de décès de César-François Cassini – lien évident
avec le Méridien de Paris – ce qui est amusant vis-à-vis de ce qu’écrit Patrick
Ferté…
Ne demeure plus dans
cette exposé que la date du 10 septembre – dont Patrick Ferté a su discerner la
présence dans l’œuvre de Maurice Leblanc – 10 septembre en rapport avec la
translation des reliques de saint Dagobert II à Stenay.
J’avoue pour l’heure
ne pas avoir percé ce qui se dissimule sous cette date.
J’écris ce qui se
dissimule car, vis-à-vis de l’énigme de Rennes-le-Château telle que cryptée par
les différents acteurs qui se sont succédés, il est un principe majeur, dont à
mon sens, bien peu de chercheurs ont usé : se méfier des leurres…
Le plus édifiant de
ceux-ci étant , de mon point de vue, Marie-Madeleine et le développement
parfois hystérique, à défaut d’être historique, que celle-ci a provoqué.
Il est question ici d’une
substitution, à savoir, Marie-Madeleine, et bien évidemment les Saintes Marie
de la Mer qui se rattachent à ce mythe, que l’on a greffé sur l’énigme de
Rennes-le-Château, parce qu’il était nécessaire de le faire, parce que la
réponse , celle qui est souterraine , entretient quelque rapport involontaire
avec ce mythe, mais aucunement de la manière dont on peut l’imaginer d’habitude.
Cette réponse-ci est
d’ailleurs exposée dans mes écrits de ces dernières semaines – mais je n’en
avais pas encore conscience au moment ou je l’ai mentionné.
Je reviendrais sur ce
point dans une prochaine livraison
Ce nouvel éclairage
dans mon travail de recherches m’oblige à prendre avec quelque circonspection les
lectures de premier ou de second abord que certains font du matériel à notre
disposition.
Je pense ici l’avoir
prouvé une nouvelle fois, et sans doute faut-il être d’une toute mauvaise foi
ou affligé de je ne sais quelle faiblesse d’esprit pour ne pas reconnaître que
la grille de lecture que j’emploie est des plus pertinente.
En ce 23 novembre
2012 – l’auteur alain COCOUCH
A suivre…
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